2012 - Bouli Lanners

Bouli Lanners, invité d’honneur du Festival du cinéma belge de Moustier ? Une évidence !

Pourtant, on pourrait être tenté d’écrire « invitéS d’honneur ».
Quand on regarde le parcours et la palette des talents de Bouli Lanners, on se dit qu’il n’y a pas une seule personne derrière ce nom mais un collectif.

Les trentenaires l’ont découvert dans les Snuls fin des années 80, aux côtés de Stefan Liberski et Frédéric Jannin. Ces capsules télévisées diffusées sur Canal + Belgique, fer de lance de l’humour belge décalé, lui donneront l’occasion de mettre en avant ses talents de décorateur, après des études aux Beaux-Arts de Liège. Car oui, Bouli Lanners est également peintre !

On le découvre ensuite au cinéma. Son premier rôle marquant, il le doit à Benoît Mariage, dans Les convoyeurs attendent. Il enchaînera ensuite les rôles, témoignant d’une rare fidélité à ses amis du 7ème Art belge (Benoît Mariage, Stefan Liberski,…) : L’autre, Cow-Boy, Bunker Paradise,…

Les plus belges du cinéma français, Gustave Kervern & Benoît Delepine, feront également appel à lui à plusieurs reprises : Aaltra, Avida, Louise-Michel, Mammuth,…

Le grand public se souviendra certainement de ses rôles dans de véritables blockbusters : le roi des Grecs dans Astérix aux Jeux Olympiques, le douanier Vanuxem dans Rien à déclarer, les deux fois aux côtés d’un autre belge, ami fidèle, Benoît Poelvoorde.

Voilà un très bref résumé d’un parcours qui ferait pâlir d’envie bien des comédiens français.

Pourtant… le principal talent de Bouli Lanners ne s’exprime pas devant les caméras de télévision ou de cinéma mais bien derrière. C’est le réalisateur Bouli Lanners qui séduit la Quinzaine des Réalisateurs et de nombreux autres festivals dans le monde.

Depuis le court métrage Travellinckx en 1999, Bouli Lanners enchaîne les courts et longs métrages, réussissant à créer un univers propre, mélange de road-movie et d’humanisme, dans une cinématographie belge que d’aucuns voudraient réduire à du cinéma social au sud et des thrillers au nord. Muno (c-m), Ultranova, Eldorado et Les géants suivront.

Les professionnels et le public ne s’y trompent pas : il y a du talent concentré dans ce liégeois barbu !

Benoît Mariage, qui l’a dirigé à plusieurs reprises, lui a d’ailleurs consacré un documentaire, On the Road again, le Cinéma de Bouli Lanners.
Ce documentaire, produit par la Cinémathèque de la Fédération Wallonie-Bruxelles, vise à mettre à l’honneur les talents de notre cinéma et côtoie le premier documentaire, consacré à Jaco Van Dormael.

Pour l’anecdote, saviez-vous que Bouli a débuté sa carrière cinématographique comme figurant dans Toto le héros, de Jaco ?

Le dernier long métrage de Bouli Lanners, Les géants, sera proposé samedi soir, en présence du réalisateur. La projection sera précédée du documentaire de Benoît Mariage.

FILMOGRAPHIE

Réalisateur
1999 : Travellinckx (CM)
2001 : Muno (CM)
2004 : Ultranova
2008 : Eldorado
2011 : Les Géants

Acteur
1990 : Toto le héros de Jaco Van Dormael
1997 : Le Signaleur de Benoît Mariage
1999 : Les convoyeurs attendent de Benoît Mariage
2000 : Petites misères de Philippe Boon et Laurent Brandenbourger
2004 : Atomik Circus de Didier Poiraud et Thierry Poiraud
2004 : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet
2005 : Bunker Paradise de Stefan Liberski
2007 : Cowboy de Benoît Mariage
2007 : Astérix aux Jeux Olympiques de Frederic Forestier et Thomas Langmann
2008 : J'au toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit
2008 : Louise-Michel de Gustave Kern et Benoit Delépine
2010 : Blanc comme neige de Christophe Blanc
2010 : Kill Me Please de Olias Barco
2011 : Rien à déclarer de Dany Boon
2012 : De rouille et d’os de Jacques Audiard
2012 : Le Grand soir de Gustave Kervern et Benoît Delépine
2012 : Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté de Laurent Tirard
2013 : La Grande Boucle : de Laurent Tuel